Petit moment de
féminisme !
Les hommes
pensent que chaque communauté a pour fondement la supériorité masculine (même
minime). Et bien non ! Voici l’histoire d’une ethnie qui vit bien loin de
leurs préjugés bien encrés !
Dans la culture des Na, agriculteurs de la région de
Yongning (Chine), un dicton affirme que la part de l'homme dans la reproduction
est comme l'action de la pluie sur l'herbe des prairies : elle fait
pousser, sans plus. Leurs mœurs ne résultent pas d'une organisation moderne car
elles figuraient déjà dans le récit de Marco Polo. Cette population, d’environ
30 000 individus, pratique la polyandrie.
Chez nous, l’homme
impose à la femme le monopole sur son activité sexuelle afin de s’assurer du
lien de paternité des enfants. Au contraire, l’organisation des Na de Chine se
fonde sur l’absolue liberté des individus à faire usage de leur corps selon
leur seule volonté, des motifs sentimentaux ou des désirs même purement compulsifs
ou hormonaux.
Le peuple Na constitue une exception mondiale : c´est la
seule ethnie répertoriée dans laquelle le mariage n´existe pas, une société où
les hommes ne possèdent pas les femmes. Certaines règles sont strictement
respectées. On ne parle jamais de sexe dans les maisons et toute allusion
sentimentale est interdite.
Il faut attendre la tombée de la nuit pour que les nana
sésé, ou « visite furtive » commencent. Alors, les hommes se
rendent discrètement auprès des femmes qui les acceptent. Le visiteur furtif devra
impérativement avoir disparu à l´aube. Une femme peut recevoir autant de
visites qu´elle le souhaite et pour simplifier les choses, tous les amants s’appellent
"acia". La jalousie n’a évidemment pas de sens et on évite surtout l´attachement
affectif.
Les enfants sont uniquement élevés par leur mère. On
retrouve des signes frappants jusque dans leur vocabulaire puisqu’il n´existe pas
de mot, dans la langue Na, pour désigner l´époux, le père, le mariage, la
tromperie,...
Le régime de Pékin tente de mettre fin au pratiques des Na
en leur imposant le mariage. Des terres sont distribuées aux hommes qui prétendent
vouloir fonder un foyer. Les naissances sont sujettes à de lourdes amendes car
vont à l’encontre de la politique chinoise de l’enfant unique. Mais les efforts
du régime sont vains : les Na résistent et persistent !