Le voyage n’est pas un simple déplacement géographique! Il est aussi intérieur, dans le temps, via nos rencontres, nos lectures… Et non, nos livres d'histoire géographie et la presse ne nous racontent pas tout !

mercredi 7 mars 2012

Petit moment de féminisme !


 Petit moment de féminisme !


Les hommes pensent que chaque communauté a pour fondement la supériorité masculine (même minime). Et bien non ! Voici l’histoire d’une ethnie qui vit bien loin de leurs préjugés bien encrés !

Dans la culture des Na, agriculteurs de la région de Yongning (Chine), un dicton affirme que la part de l'homme dans la reproduction est comme l'action de la pluie sur l'herbe des prairies : elle fait pousser, sans plus. Leurs mœurs ne résultent pas d'une organisation moderne car elles figuraient déjà dans le récit de Marco Polo. Cette population, d’environ 30 000 individus, pratique la polyandrie

Chez nous, l’homme impose à la femme le monopole sur son activité sexuelle afin de s’assurer du lien de paternité des enfants. Au contraire, l’organisation des Na de Chine se fonde sur l’absolue liberté des individus à faire usage de leur corps selon leur seule volonté, des motifs sentimentaux ou des désirs même purement compulsifs ou hormonaux. 

Le peuple Na constitue une exception mondiale : c´est la seule ethnie répertoriée dans laquelle le mariage n´existe pas, une société où les hommes ne possèdent pas les femmes. Certaines règles sont strictement respectées. On ne parle jamais de sexe dans les maisons et toute allusion sentimentale est interdite. 

Il faut attendre la tombée de la nuit pour que les nana sésé, ou « visite furtive » commencent. Alors, les hommes se rendent discrètement auprès des femmes qui les acceptent. Le visiteur furtif devra impérativement avoir disparu à l´aube. Une femme peut recevoir autant de visites qu´elle le souhaite et pour simplifier les choses, tous les amants s’appellent "acia". La jalousie n’a évidemment pas de sens et on évite surtout l´attachement affectif. 

Les enfants sont uniquement élevés par leur mère. On retrouve des signes frappants jusque dans leur vocabulaire puisqu’il n´existe pas de mot, dans la langue Na, pour désigner l´époux, le père, le mariage, la tromperie,... 

Le régime de Pékin tente de mettre fin au pratiques des Na en leur imposant le mariage. Des terres sont distribuées aux hommes qui prétendent vouloir fonder un foyer. Les naissances sont sujettes à de lourdes amendes car vont à l’encontre de la politique chinoise de l’enfant unique. Mais les efforts du régime sont vains : les Na résistent et persistent !